Jean Lefébure
Peintre et sculpteur canadien
Jean LeFebure (Lefebvre) est né à Montréal en 1930. Il amorce ses études à l'école d'architecture sans toutefois les terminer. Tout jeune, il commence à fréquenter les cercles artistiques de la métropole et c’est ainsi qu’il fait la rencontre des automatistes, dont Claude Gauvreau, Jean-Paul Mousseau, Marcelle Ferron et Paul-Émile Borduas.
Il apprend le métier sous les conseils des peintres Yves Lasnier, Claude Gauvreau et Paul-Émile Borduas. Il cheminera artistiquement de façon autodidacte principalement. Jean LeFébure participe en 1950 à l'exposition intitulée Les Rebelles. Cette exposition ayant fait grand bruit à l'époque accueillait les œuvres refusées par le jury du Salon du printemps de l'École d'art du Musée des beaux-arts de Montréal, dont celles de Marcelle Ferron, Jean-Paul Mousseau et Marcel Barbeau .
Jean Lefébure quitte Montréal pour s'établir à Paris en 1952 afin de laisser libre cours à ses créations. Il y reste plus de 10 ans, il devient libraire tout en exposant à travers l'Europe. Il fera partie des expositions du Salon des Réalités Nouvelles à Paris en 1954 ; exposition collective à la galerie Iris Clert, Paris, 1955 ; exposition personnelle à Cannes, 1961 ; Galerie Arditti, Paris, 1962 ; Galeries Levi, Milan, 1962 ; Galerie Semia Huber, Zurich, Allemagne, 1962 ; Festival de Spolète, Italie, 1962. Il a réalisé un bon nombre de peintures qu'il a exposées à Madrid grâce à l'aide de Camilo Jose Cela, membre de la Société royale d'Espagne. Il est également emmené par son professeur Henri Goetz sur la Côte d'Azur pour revoir Picasso et Pignon.
Durant son séjour, il a rencontré au point, au centre de recherche nucléaire de Saclay, un nouveau matériau à base de fibre de verre auquel il lie des agrégats de pierre ou de métal avec de l'époxy et des polyesters. Cette matière ajoutée à la limaille de bronze sera alors utilisée à son retour au Québec pour créer, Signe solaire, sculpture réalisée dans le cadre du centenaire du Canada en 1967 et présentée pour la première fois à la Galerie Nationale du Canada. Cette sculpture a été ensuite acquise par la ville de Montréal en 1970 et installée à l'île Sainte-Hélène.
Il revient donc au Québec en 1965 et commence une carrière dans l'enseignement tout d'abord à l'École d'architecture de l'Université Laval et ensuite Cégep Saint-Laurent de Montréal comme professeur d'art, poste qu'il conservera jusqu'à sa retraite en 1990.