Lise Gervais (1933 - 1998)

Manifeste, 1969

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  • Galerie

    Espace 1130 - Galerie Cosner

  • Médium

    Huile sur toile

  • Époque

    Art canadien d'après-guerre

  • Dimensions

    122 x 152,4 cm | 48'' x 60''

  • Dimensions avec encadrement

    124 x 154 cm | 49,5'' x 61,5''

  • Signée

    Signée en bas à droite, titrée au dos

"Ce que j'ai appris des automatistes ne fut pas tellement une conception de la peinture, ni des the?ories, mais pluto?t une exigence personnelle vis-a?-vis de l'œuvre a? faire. Pourquoi les couleurs, les formes, la matie?re ont-elles plus d'importance pour moi que les mots, les sons ou les chiffres? Au fond, cela n'a pas beaucoup d'importance. Ce qui importe, c'est de me sentir a? l'aise devant une toile blanche, d'avoir du plaisir a? y e?taler des couleurs ; cette joie de peindre compense l'angoisse inhe?rente a? l'inconnu auquel j'ai a? faire face. »

- Lise Gervais, tirée de l’article de Robillard, Y. (1966). Montre?al, aujourd’hui. Vie des arts, (44), 49–93.

Plus proches du groupe de Borduas et de Riopelle que des Plasticiens, les œuvres de Lise Gervais avaient e?te? rapidement lie?es aux œuvres de Marcelle Ferron ou de Jean-Paul Riopelle. Elle a remporte? le prix Dow Jones en 1961 au Salon du Printemps du Muse?e des beaux-arts de Montre?al, alors qu'elle e?tait inconnue de la critique artistique quelques mois auparavant. Elle e?tait conside?re?e comme l'e?toile montante de la peinture moderne au Que?bec.

Les oeuvres de la de?cennie 1960 sont souvent de?crites comme un jaillissement ou me?me une e?closion picturale. L’artiste oppose des couleurs vives et sature?es avec de grandes e?tendues et un espacement blanc qui prédomine la surface.

Elle applique les couleurs de fac?on ponde?re?e et calcule?e. L’empa?tement ge?ome?trique n’est pas sans rappeler les œuvres du mai?tre Paul-Emile Borduas. En 1964, la critique d’art Dorothy Pfeiffer de?crira les œuvres de Lise Gervais ainsi : « Tout bouge, vole, s’e?le?ve, ou bat des ailes bruyamment dans les peintures de Gervais. Mais rien – absolument rien – ne flotte. En fait, la note dominante dans sa technique est le “pouvoir”, un pouvoir a? la fois autoritaire et vivifiant »

Gilles He?neault aura en 1966 des commentaires e?logieux pour l’Œuvre de Gervais. Il e?crira dans Vie des Arts : « Le rayonnement de chaque toile jaillira de l'agencement des signes, de leur graphisme particulier, de leur dynamisme, et de l'opposition parfois violente de leurs colorations. Lise Gervais n'utilise l'accident qu'avec pre?me?ditation. Son geste est de?cide?, son e?criture plastique est pre?cise, et si elle triture la matie?re, c'est pour lui imposer une organisation qui re?pond a? une ne?cessite? inte?rieure, ne?cessite? qui n'a, par ailleurs, absolument rien de me?canique. »

Ici, dans l’œuvre titre?e Manifeste, 1969, Gervais propose une re?alisation accomplie , rappelant les tableaux de Paul-Émile Borduas 10 ans plus to?t. La couleur est soutenue et le blanc est immacule? aux coups de spatules structure?es. La composition plastique est au sommet de son talent.

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