Le Parc

L'année 1958 marque dans la carrière de Jean-Paul Lemieux sa participation comme peintre choisi par le Canada pour l'Exposition universelle de Bruxelles. Il participe par la suite à de nombreuses expositions à Paris , Mexico et Pittsburgh.

Jean-Paul Lemieux sera l'artiste ayant été le plus fidèle au motif naturaliste dans l'art québécois malgré les fortes pressions des défenseurs de l'abstraction pure et formelle, et ce depuis les années 1940. Cela n'empêche pas Jean-Paul Lemieux de créer et de proposer des oeuvres modernes et de s'inscrire pleinement dans ce mouvement artistique dans les années 1950. Lors de l'exposition rétrospective organisée par le Musée des Beaux-Arts de Québec, Marie Carani catégorise la création de l'artiste datant de 1956 à 1970 comme étant l'étape de la maturité , celle des oeuvres passant du figuratif au symbolique. D'après Marie  Carani, « Lemieux dit des choses grandioses avec une expression simple, simplifiée, comme les peintres abstraits. D'où l'étonnante portée spirituelle de ces œuvres qui obsèdent et hypnotisent le regard."

Cette simplification se trouve dans l'oeuvre Le Parc qui nous amène à contempler l'oeuvre latéralement,  par sa dimension ,mais également par sa composition qui amène notre oeil de gauche à droite .  Cet horizon en plongée nous évoque une rêverie lointaine et une quiétude comme si le temps s'arrêtait, les émotions souvent présentes dans les oeuvres de l'artiste à partir du milieu des années 1950.

1. CARANI, Marie, L'effet Lemieux-, Québec, Musée du Québec. Les Publications du Québec, 1992, p. 238

2. DELGRAVE, Marie (1993). Jean Paul Lemieux : peintre de la dissidence, Vie des Arts  38 (151), 24-29

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