Gros arbre à Ste-Rose
Gros arbre à Ste-Rose par Marc-Aurèle Fortin.
Marc-Aurèle Fortin a parcouru le Québec de 1936 à 1948, y peignant, en autre, les régions de la Gaspésie, de Charlevoix et du Saguenay. La fin des années 1940 marque son retour à Ste-Rose, le milieu rural qu'il connaît le mieux. À cette époque, Fortin se retrouve dans un milieu artistique tumultueux avec l'arrivée des modernes tels que Pellan et Borduas. L'art québécois est alors en plein virage où l'art abstrait s'impose. Les oeuvres de Fortin des années 1940 à 1950 marquent le tournant de la vision de la critique artistique. Fortin est alors, pour cette critique, le peintre du terroir; ses oeuvres sont mises en opposition à l'art contemporain et ce, bien malgré lui. Cette situation témoigne du climat social du Québec à l'époque où la ruralité et la tradition rivalisaient avec une nouvelle modernité portée par une jeune génération de peintres.
Marc-Aurèle Fortin préconise donc l'art national du terroir canadien-français. À l'instar de ses prédécesseurs tels que Suzor-Coté et Clarence Gagnon, Fortin peignait l'habitat plutôt que l'habitant. Il tenait à peindre la ruralité au delà du climat québécois. D'ailleurs, Marc-Aurèle Fortin affirma ceci: "Alors moi, j'ai inventé les arbres verts. J'ai dit: Il y a autre chose que de la neige dans la province de Québec."1
La nature de Fortin était celle des campagnes et de l'activité agricole. D'après Fortin, l'identité nationale passait par là plutôt que par la nature sauvage des grands espaces vierges. Pour un artiste qui s'accroche à cette vision de nationalisme et de ses traditions, le symbole de l'arbre est une conséquence inévitable. Selon les propos de François-Marc Gagnon, l'arbre suggère l'enracinement à la terre et aux traditions. Ce symbolisme qui se trouve dans le catholicisme, fait écho chez Fortin, lui-même un fort croyant.
Gros arbre à Ste-Rose est réalisé par un Fortin alors âgé de 60 ans qui a vu le Canada-français se moderniser et se développer. À ce stade de vie, il peint donc ce qu'il a vécu et non pas ce qui est à venir. Il peint ses valeurs et son pays. Pierre Bourgault publia dans la Presse du 25 novembre 1961, " ... on s'aperçoit qu'il est peut-être le peintre le plus vrai, par rapport au milieu canadien-français, que le Canada ait jamais produit." 2
1. GAGNON, François-Marc, Tiré du livre Marc-Aurèle Fortin, l'expérience de la couleur, paragraphe les paradoxes de Marc-Aurèle Fortin, page 161.
2. GAGNON, François-Marc, Tiré du livre Marc-Aurèle Fortin, l'expérience de la couleur, paragraphe les paradoxes de Marc-Aurèle Fortin, page 162.
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Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Gros arbre à Ste-Rose
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Galerie
Galerie d'art Cosner au Ritz - Carlton Montréal
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Médium
Huile sur panneau
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Époque
Paysagiste canadien
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Dimensions
121,9 cm x 152,4 cm / 48'' x 60''
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Signée
Signée en bas au centre droit
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Port de Montréal vue de l'ile Sainte-Hélène, c. 1923
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Vue sur Longueuil, c.1930
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Port de Québec, c. 1950
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Sans titre - Vue du Mont-Royal, c.1925
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Port de Montréal, c.1950
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Bas St-Laurent
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
L'orme solitaire, c.1922
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Étude à Ste-Rose, c.1934
Marc-Aurèle Fortin (1888 - 1970)
Un merveilleux automne, c. 1922